24 juin 2009
Renverse toi
source: Antony Micallef
Renverse-toi que je prenne ta bouche, Calice ouvert, rouge possession, Et que ma langue où vit ma passion Entre tes dents s'insinue et te touche:
C'est une humide et molle profondeur, Douce à mourir, où je me perds et glisse; C'est un abîme intime, clos et lisse, Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...
-Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible, Dans son ampleur et son savant détail, Ce lent baiser, seule étreinte possible, Fait de silence et de tiède corail;
Puissé-je voir enfin tomber ta tête Vaincue, à bout de sensualité, Et détournant mes lèvres, te quitter, Laissant au moins ta bouche satisfaite !...
Lucie Delarue Entre 1902 et 1905
Publicité
Publicité
Commentaires